De l’impasse à un savoir nouveau

« Alors que j’étais étudiante en licence de psychologie et en recherche d’un stage auprès des enfants, j’ai eu l’opportunité de rencontrer celle qui à ce moment-là, avait la responsabilité du groupe a criatura. Mes études se poursuivant sur le continent, je n’ai pu assister qu’à une séance, mais jusqu’à la fin de mon cursus, j’ai gardé le souvenir d’un lieu inédit d’accueil de la pratique. Je me souviens de cette liberté des échanges autour de la pratique de chacune, et des articulations théorico-cliniques qui en découlaient. C’est pourquoi, il a été évident pour moi de rejoindre ce groupe dès le début de ma pratique en institution auprès de jeunes enfants. Ce lieu a été et reste pour moi celui où peut se dire le quotidien avec le réel de la clinique. C’est un espace où une place unique est faite aux impasses et points de butée, et à partir desquelles, par l’accueil et les associations à plusieurs, un savoir nouveau peut surgir. »

Jennifer Abraïni, psychologue clinicienne

 

« Ma rencontre avec le groupe a criatura était presque un hasard. Au détour d’une situation qui me questionne avec un enfant dans la structure où j’exerce, voilà que ma collègue psychologue me présente ces groupes de travail autour de thèmes intéressants. Parfois d’une utilité professionnelle, mais pour moi, également d’une utilité personnelle, je participe d’abord comme auditeur. Le temps que chemine et que je réfléchisse à ma position d’éducatrice, dans ce groupe homogène de psychologues où l’on peut s’autoriser. Finalement, de cas cliniques en lectures de textes, je me suis permise petit à petit un rôle d’actrice.  »

Amélie Albertini, éducatrice jeune enfant 

 

« C’est lors de ma prise de poste comme neuropsychologue dans un centre médico-social accueillant des enfants que certaines interrogations sur ma pratique clinique se sont accentuées, tout comme le désir d’enrichir cette clinique. Ma collègue psychologue m’a alors soumis l’idée de rejoindre le groupe a criatura. Un certain de temps de réflexion et cheminement m’a été nécessaire. J’appréhendais de ne pas réussir à y trouver ma place, n’ayant pas reçu une formation universitaire d’orientation psychanalytique. Après quelques mois seulement, je trouve avec a criatura un espace de réflexion et d’élaboration, riche des échanges avec les différents professionnels. Ce groupe éclaire nombreuses de mes questions, tout en créant de nouvelles et en me donnant l’envie de vouloir les interroger. »

Laurène Gibert, neuropsychologue

 

« Depuis deux ans, j’ai intégré plusieurs groupes de travail de l’ACF (cartel, atelier du séminaire de lecture) où mon positionnement pour chacun s’en trouve être différent. Si, de là où j’en suis, mon rapport au savoir fait consister un Autre surmoïque avec lequel je dois sans cesse me débrouiller, c’est dans le groupe a criatura qu’il se trouve plus libre. Ainsi, celui-ci m’a permis de pouvoir réaliser un pas de côté en y présentant ma clinique. C’est au travers de la richesse et de l’expérience propre à chaque style qui nourrit ce groupe, qu’un travail d’élaboration m’a été possible pour écrire et présenter à la Journée clinique du groupe de ce mois de décembre, la singularité d’une rencontre avec un enfant dans le cadre de mon travail de psychologue clinicienne ».

Clélia Monteferrario, psychologue clinicienne